Programme 2017

Ce programme conçu par Patrick Leboutte avec Marianne Amaré sera affiné en permanence en fonction des réponses obtenues des invités et des disponibilités des films auprès des distributeurs

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Programme des rencontres 2017 tableau

Mardi 4 juillet : prélude

9h30 au VOX : ouverture de l’atelier scolaire avec les élèves du collège de Laignes dirigé par Jean-Louis Le Tacon réalisateur avec projection de ses films avec appui des animateurs du festival et des membres du club vidéo (atelier ouvert à tous les inscrits aux rencontres qui souhaitent participer dès ce mardi) :

FILMER AVEC UN SMARTPHONE

Matin : Présentation de l’intervenant et aussitôt initiation à la gymnastique des filmeurs. On s’implique corporellement, on filme avec ses doigts.

Gymnastique du filmeur 1 :Découverte ludique du cadrage en plan fixe puis en mouvement et continuité. (Plan fixe et panoramique)

Information sur les formats d’image (le rapport largeur/hauteur, le plan girafe et le plan crocodile, la taille des images numérisées)

Les stagiaires se présentent en parlant de leur rapport à l’image : quel appareil utilisent-ils, quel usage en font-ils, à qui sont destinées les images ? On fait l’inventaire des appareils disponibles pendant le stage.

Visionnage de films réalisés avec un smartphone par Jean-Louis Le Tacon. Visionnage de films courts de You Tube ou du réseau Internet présentant un contenu qui interpelle.

12h30 : repas chaud au collège (sur réservation)

Après-midi : Gymnastique du filmeur 2 : les travellings marchés.

Information sur les délimitations cadrales et angulaires, les échelles de plan, le choix de l’angle de prise de vue, les divers travellings.

Information sur l’image numérique en contraste avec l’image argentique. Les Codecs, le « poids » des fichiers numériques.

Le corps de l’opérateur remplace les Dollys, les travellings mécaniques, les Loumas., les Steady Cam .

Power Point sur la Forge des Outils ou l’histoire des caméras depuis l’invention du fusil chronophotographique de Maray aux Google-Glass.

Discussion sur le choix des appareils en fonction du projet de filmage.

Information technique : les trois réglages de base des caméras : le point, le diaphragme, la balance des blancs. Tournage en tout automatique ou en manuel ?

Exercice créatif : filmer de mille façons les pieds rivés au sol en choisissant son décor.

Atelier

19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h au VOX : Projection du film « LES JOURS ICI » de Benoît KELLER, tourné à Ancy-le-Franc

En présence du réalisateur

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Ma grand-mère est entrée en maison de retraite et elle y a perdu ses souvenirs, ses habitudes et tous les plaisirs qui la reliait à la vie.

Des années ont passé et aujourd’hui, je retourne dans cette institution. Comment vit-on ici ? Au fil des jours, les résidents m’entraînent à la découverte de leur quotidien. Par quelles ruses, quels affrontements ou quelles démences faut-il passer pour rester maître de sa propre histoire ?

extrait du film

Keller

Mercredi 5 juillet :

Dès 10h30  au Vox : suite de l’atelier théâtre et cinématographie de Jean-Louis Le Tacon avec le Club Vidéo de l’ASCLE de Laignes , les cinéastes amateurs locaux, les participants aux rencontres volontaires et les élèves volontaires du collège (journée complète) :

Visionnage des images tournées la veille.

Gymnastique du filmeur 3 : approfondissement des travellings marchés en avant, en arrière, en diagonale ou encore latéralement.

Panoramique à 360 degrés ou le plan Derviche Tourneur !

Discussion sur l’événement filmique . Saisir une action, un paysage sur le vif. La caméra filme ce qu’elle produit. La Caméra Stylo ( concept du cinéaste Alexandre Astruc) écrit le monde. Le moment crucial du déclenchement de la caméra : les personnes filmées basculent dans le jeu du cinéma. La caméra incitatrice, la caméra participative. la Ciné-Transe (référence à Jean Rouch). Improvisation et Préparation : mise en place d’une méthode de travail.

Découverte d’un film utilisant des caméras miniatures (Go Pro) LÉVIATHAN de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel. Description hallucinante du travail des marins à bord d’un chalutier de la côte est américaine. Visionnage d’un extrait.

Elaboration de projets de tournage à partir de propositions de l’intervenant et des participants.

On privilégie les formes courtes des You Tubers !

12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h : suite de l’atelier théâtre et cinématographie de Jean-Louis Le Tacon

On filme. On visionne. On monte. Projections au cours des Rencontres

Dès 14h30 : accueil des participants aux rencontres au bureau de l’ASCLE, 4 grande rue Maison Dieu

19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h au VOX :  film d’ouverture :

LE PAYS DU CHIEN QUI CHANTE  de Yann DEDET (en sa présence)

Genre Comédie (France – 2002 – 1h35)

Yann Dedet, un des monteurs les plus inventifs du cinéma français, a travaillé avec Truffaut, Pialat, Garrel… Il s’est enfin décidé à passer à la mise en scène avec Le pays du chien qui chante, qui emprunte au Passe-Montagne du complice Stévenin le cadre magnifique de la forêt jurassienne. (Les Inrocks)

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Tôyô et Yoshiko Mahiru, deux scientifiques japonais, s’installent dans un petit village du Jura entouré de forêts. Tôyô, un musicologue, est à la recherche d’un chien qui chante, tandis que sa femme mène une étude sur l’habitat religieux ancien en France et au Japon. Le couple savant a tout apporté avec lui – tatamis, algues séchées et portraits d’ancêtres – ne manquant pas de susciter la curiosité des habitants.
Tôyô est rapidement envahi par une idée incongrue, impérieuse et presque folle : dans le désir qu’il perçoit chez un jeune villageois pour sa femme, il voit le moyen d’assurer une descendance à leur couple encore sans enfant. Il organise alors secrètement sa disparition pour laisser la place au jeune homme auprès de sa femme…

« Le pays du chien qui chante est de cette veine affranchie des convenances, le petit frère de Passe-montagne, le cousin jurassien de Maine-Océan. Raison pour laquelle je souhaitais inaugurer les Rencontres de Laignes avec lui : pour son rapport tout à la fois poétique et documentaire au paysage comme à ceux qui l’habitent (fil souterrain de nos journées) mais aussi pour sa manière de laisser vivre la fiction par elle-même, de l’intérieur pourrait-on dire et qui plus est à l’air libre ». Patrick Leboutte

Jeudi 6 juillet :

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs :

Filmer, c’est toujours, aller y voir !

Cela implique de bouger, de couper avec ses routines,  de se confronter au monde en ébullition, d’oser la rencontre de l’autre qui déstabilise !

La rencontre peut être exaltante et parfois écrasante; un tournage est toujours risqué, c’est pourquoi l’on s’y engage.

L’outil d’écriture c’est la caméra articulée au corps du filmeur. Je suis pour un cinéma d’arpenteur, de marcheur dans les espaces géographiques  et mentaux.

Le cinéma est un dispositif d’énonciation qui met en jeu le corps du filmeur, sa force musculaire, sa puissance émotionnelle, son intelligence des situations où il se meut, sa virtuosité dans l’usage de l’instrument CAMÉRA.

Aussi, le filmeur s’entraine comme un athlète, car sa performance dépendra  des gammes physiques qu’il aura pratiquées.

La gymnastique d’opérateur matinée de Taï Chi est un rituel qui anticipe les moments intenses du filmage. Elle rend le corps apte à la performance musculaire, précis dans ses mouvements suivant  les points cardinaux, inventif dans les trajectoires circulaires, spiralées. Elle permet d’accéder au tempo d’une prise de vue qui est proche du phrasé des  Jazz-men : le swing.

10h : Séminaire Yann DEDET en sa présence « quand je serai jeune : l’atelier de Yann Dedet, cinéaste et monteur » animé par Marianne Amaré et Patrick Leboutte. Projection de documents rares.

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Retour sur « le pays du chien qui chante ». Puis lecture d’extraits de LA FETE DU COUP D’ESSAI, son synopsis pour un film rêvé, la “face B” du premier.

RETOUR A L’HIJIGAWA-SUITE JAPONAISE 2 (35’). Yann Dedet cherche à filmer une vieille dame qu’il a rencontrée il y a un an au Japon. Mais du temps a passé, l’oubli est là et les retrouvailles ne se passent pas vraiment comme il pouvait les imaginer.

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L’ABOMINABLE (15’), réalisé par son assistant Luc Seugé. Yann Dedet nous parle depuis son banc de montage.

QUAND JE SERAI JEUNE de Yann Dedet (1988, 15’), en copie restaurée. Fiction sur le montage de Baisers volés de François Truffaut, en mai 68.

+ Projection de deux films de Yann Dedet sur le Théâtre populaire Japonais.

12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : « La forge des outils, Jean-Louis Le Tacon, un drôle de paroissien : itinéraire »

Faut-il que le cinéma reste une affaire d’amateurs ?

GUERN, LAMPADER KORN ER PONT HAG AR MERIEN DU (GUERN, LES LAMPADAIRES DU COIN DU PONT ET LES FOURMIS NOIRES, de Patrick Prado et Guéna Delbós

(France) 1973, 32’. Avec Torr e Benn, APIC (collectif) en breton et français.

Le réalisateur accompagne la récupération par les habitants d’un village d’un chemin communal cadastré devenu propriété privée.

Torr e Benn tire son nom de la devise des paysans révoltés de 1775, les bonnets rouges : «Casse-leur la tête». Créé en 1972 lors de la grève du Joint Français de Saint-Brieuc (…) le groupe réalisera jusqu’en 1975 des films spontanés mettant en images des grèves et des manifestations.

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18h : pot d’accueil à la Mairie par la municipalité

19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h : ouverture du séminaire « Vous êtes ici »

Projection en avant-première nationale de

BE’JAM BE, ET CELA N’AURA PAS DE FIN, de Caroline Parietti et Cyprien Ponson (France/Suisse/Bornéo), 2017, 1h27’. En présence des réalisateurs.

Au Sarawak, l’un des deux états malais de l’île de Bornéo, « ceux de l’amont des rivières » sont les premiers touchés par la déforestation massive des forêts. Les Penan, autrefois nomades, sont aujourd’hui dans le coeur du tourbillon: comment continuer à vivre quand tout s’effrite autour de soi, quand le paysage qui donne sens à l’existence disparaît entraînant avec lui langue, pratiques, esprits. L’apocalypse, c’est la fin d’un monde. Le film, traversé par le chant incantatoire de ceux qui se refusent cependant à abdiquer, raconte l’intime entremêlement de la vie douce et de la lutte à l’ombre des grands arbres.

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« L’arbre Mutan, on le dit arbre, mais au départ c’est une liane qui se sert de l’arbre pour pousser. Et son étreinte finit par le tuer. C’est ce qui va se passer entre nous et les compagnies. »
Au Sarawak, l’un des deux États malais de l’île de Bornéo, les Penan, naguère nomades, sont les premiers touchés par la déforestation. Peng et Tepeket, chasseurs-conteurs, et Jalung, guide, tracent le chemin : à travers la jungle luxuriante et la mystique des indigènes, qui est ré-élaborée, actualisée à la lumière du combat réel mené contre la destruction programmée d’un paysage qui donne sens à leur existence – c’est d’ailleurs l’une des fonctions possibles de la métaphore que d’inclure l’élément étranger dans une dialectique. À mesure que Caroline Parietti et Cyprien Ponson progressent aux côtés de ceux qu’ils filment, les traces des engins défricheurs apparaissent, leurs compagnons se préparent à la confrontation.
Thriller documentaire, BE’JAM BE the Never Ending Song témoigne d’une guérilla forestière moderne, opposant des hommes munis de sarbacanes à des bulldozers.
(Emmanuel Chicon)

Vendredi 7 juillet

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs 

à partir de 9h30 : accueil des auteurs et scénaristes de Bourgogne-Franche-Comté pour leurs 3es rencontres régionales

10h30 : « IMPROVISER LE CINEMA : L’ATELIER DE JEAN ROUCH ». Animé et proposé par Andrea Paganini. Sélection de films rares, inachevés ou inédits. A l’occasion du centenaire de la naissance du cinéaste.

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Les meilleurs films surgissent dans la difficulté (…). Il n’y a pas de production cinématographique. C’est une farce. Pas plus que de production littéraire, picturale ou musicale. Il n’y a pas d’années de bons films comme il y a des années de bons vins. Le beau film est un accident, un croc-en-jambe au dogme et ce sont quelques-uns des films qui méprisent les règles (…) que nous prétendons défendre et présenter à notre Festival. Jean Cocteau, 1949

12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : «La forge des outils : germinations, désirs de cinéma».

Projections d’EXERCICES DE L’INSAS. Animé par Patrick Leboutte et J.-L. Le Tacon :

NAHRO, de Paul Vincent de Lestrade (Belgique), 2017, 22′

FLORIAN, de Théo Degen (Belgique), 2017, 21′

PASCAL G. QUI TOMBA DANS LE CIEL, de Pablo Guarise (Belgique), 2017′, 19′.

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15h30 (à l’air libre) : «L’action filmée ou le laboratoire des kinoks» -tournages sous la direction de Jean-Louis Le Tacon.

Chaque jour, un petit groupe de filmeurs se répand dans le village ou aux alentours avec pour mission de revenir le lendemain nous présenter leurs images et leurs sons. Cinéma immédiat, retour aux sources, beauté du geste, tentatives : comme une façon de renouer avec la liberté de Jean Rouch ou d’Alexandre Medvedkine et de nous offrir chaque soir leurs « actualités cinématographiques ».

15h30 (au dedans) : LE GRAND PAYSAGE D’ALEXIS DROEVEN, de Jean-Jacques Andrien (Belgique), 1981, 1h28′. En présence du réalisateur.

Le film composé de longues vues contemplatives du Grand paysage renforce notre idée des possibilités d’un cinéma défiant les conventions. D’après celles-ci, le fait que le cinéma est un média réaliste entraînerait inévitablement qu’il ne peut atteindre l’abstraction qu’à travers le concret. Mais Andrien – et c’est assez incroyable – réussit le contraire, faisant sentir les qualités presque tactiles du travail à la ferme sans nous montrer une seule fois son héros toucher la terre. S.Byron

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17h30 : projection de : LA PUNITION, de Jean Rouch (France), 1963, 1h.

Présenté par Andrea Paganini. Nadine, 18 ans, se trouve soudainement libre pour une journée entière. Elle a été mise à la porte de son lycée. Trois personnes, dont deux qu’elle n’a jamais vues, l’abordent en un lieu public. Une déambulation cinématographique dans Paris, avec une caméra légère, particulièrement mobile, qui enregistre ces rencontres. Une réflexion sur le temps, la séduction et la liberté.

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19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

20h30 : séance au Sélect de Châtillon sur Seine : projection d’un film en sortie nationale : VISAGES, VILLAGES, d’Agnès Varda et JR., (France) 2016, 1h29’.

Suivie d’un débat.

La cinéaste Agnès Varda et le photographe JR décident de sillonner les routes de France à bord de la camionnette-studio de JR. Leur but est d’aller à la rencontre des gens, de leur parler, de les photographier, pour développer ensuite leurs photos et les afficher en grand dans leurs propres lieux.

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21h : parallèlement, projection au VOX :

IL A PLU SUR LE GRAND PAYSAGE, de Jean-Jacques Andrien (Belgique) 2012, 1h40’. Soirée animée par Jacques Lemière en présence du réalisateur.

Quand le geste cinématographique, par son ancrage dans un lieu singulier, atteint l’universel. Jean-Jacques Andrien revient filmer dans le nord-est de la Belgique, dans le pays de Herve, en Wallonie limitrophe des Pays-Bas et de l’Allemagne, où, une trentaine d’années auparavant, il a déjà tourné Le grand paysage d’Alexis Droeven et Mémoires. Il revient dans son paysage, et y reprend une question déjà présente dans son cinéma, celle de la transmission ou de la non-transmission de la terre agricole, mais dans une nouvelle conjoncture. A l’heure de la réforme de la politique agricole commune, de la suppression par l’Union européenne des quotas laitiers et de la négociation du traité commercial transatlantique, ce film, construit autour de si sensibles portraits d’agriculteurs, révèle, en leur donnant la parole et en montrant leur lutte pour leur survie, un monde paysan d’aujourd’hui, dans sa culture profonde comme dans ses interrogations sur l’état présent du monde. Jacques Lemière

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Déjà Le grand paysage d’Alexis Droeven dépassait le cadre de l’agriculture. (…) Il posait également la question du rapport père-fils et de la transmission dans un contexte qui était déjà en crise en 1981. Aujourd’hui, on est dans une toute autre période. 81, c’était pour moi une période de l’espoir. Aujourd’hui, même si l’agriculteur garde au fond de lui l’espoir qu’il va pouvoir survivre, il est conscient de la difficulté dans laquelle il se trouve. C’est un combat pour la survie. Jean-Jacques Andrien

Samedi 8 juillet :

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs 

10h15 : « PAYSAGES, PAYSANS : AUTOUR DE LA TRILOGIE DU PAYS DE HERVE DE JEAN-JACQUES ANDRIEN». Séminaire animé par Jacques Lemière et Patrick Leboutte, en présence de l’auteur.

Projection du second volet de la trilogie : MEMOIRES, de Jean-Jacques Andrien (Belgique), 1984, 55’.

Fouron-le-Comte, un des six villages légalement annexés à une région flamande, mais francophones de choix. Nous sommes le dimanche 20 mai 1979. Une manifestation de nationalistes flamands a été annoncée pour l’après-midi. Des gendarmes à cheval rappellent que depuis près de vingt ans, la région vit en état de siège. Violations de domiciles, attitude partisane de la gendarmerie, arrestations arbitraires de francophones, tels seront les incidents de la journée, qui détermineront un des porte-paroles des villageois à rencontrer le roi des Belges. C’est José, jeune agriculteur, qui aura avec le monarque ce rendez-vous de quelques minutes le long d’une autoroute.

12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : «La forge des outils : germinations, désirs de cinéma».

FILM2, de Ludovic Drouet et François Raspaille (Belgique), 2017, 44’. Avec Denis Lavant (…et Romain Leboutte). En présence de leurs auteurs.

Deux générations se regardent mais ne se comprennent plus. Les plus jeunes expriment leur colère muette, le plus vieux son impuissance (face au vent).

Et moi qui voulais écrire une apologie du désir … qui voulais faire un documentaire sur ce mouvement désirant qui va d’âme à âme … peut-être par vanité, peut-être … Par vanité je suis toutefois parvenu à convoquer les états généraux de mes fictions. Des fictions qui, étrangement, nous regardent. Ludovic Drouet

15h30 ( à l’air libre) : «L’action filmée ou le laboratoire des kinoks» -tournages sous la direction de Jean-Louis Le Tacon.

15h30 (au dedans) : PASSE-MONTAGNE, de Jean-François Stévenin (France), 1978, 1h38’. Serge, mécanicien divorcé, vit dans un hameau isolé du Jura. Un soir, sur l’autoroute, il rencontre Georges, un architecte parisien en panne qui se rend à un séminaire. Serge le remorque et l’installe chez lui. Une nuit, puis une journée passent. Serge lui parle de sa quête : il cherche dans la région une vallée inconnue, la « combe magique »…

Lecture par Yann Dedet d’extraits de son 1er livre, LE POINT DE VUE DU LAPIN, où il narre son aventure de vie et de cinéma sur le tournage de Passe-montagne.

17h30 : Atelier avec les auteurs et scénaristes de Bourgogne, ouvert à tous, rencontre avec Yann Dedet animée Benoît Keller et Patrick Leboutte.

« Un temps de travail qui sera en même temps un temps de rencontre avec le public autour de la question du passage de l’écrit à l’écran : appuyé sur le travail d’un auteur du dispositif, lecture des extraits de scénario, visionnage des rushes ou des séquences montées… et la séance de projection deviendra séance de travail collective. » (Benoît Keller)

 19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

 20h30 : « DE LA TRANSMISSION : AUTOUR DE MIREILLE ABRAMOVICI, CINEASTE, ECRIVAINE ET MONTEUSE ».

Mireille Abramovici, écrivaine et cinéaste, née le 29 avril 1944. N’a jamais connu son père arrêté par la Gestapo peu avant la naissance des jumelles Analie et Mireille. Le père violoniste. La mère pianiste, deux Juifs roumains qui avaient choisi la France avant la guerre. Mireille a été scripte et elle est surtout devenue une grande monteuse de films, en particulier de documentaires. Elle est l’une des fondatrices du Groupe ARC (fondé en 1967) et présidente de l’association CINÉLUTTE (créée en 1973). Elle a réalisé des court-métrages et un film plus important DOR DE TINE, (Arte, INA et Les Films d’Ici) sur les traces de son père. Elle a écrit un récit sur la traque que son père avait subie : À L’ENCRE ROUGE (Editions Les Impressions Nouvelles). Son dernier ouvrage NE TIREZ PAS ! (éditions La Chambre d’Échos) a été achevé in extremis peu avant la mort de Mireille en octobre 2016. De ses deux livres, notre petite-fille lira quelques extraits. Jean-Denis Bonan

DOR DE TINE, de Mireille Abramovici, (France), 2001, 1h. En présence de Jean-Denis Bonan, Julie Bonan et Ellie Videau.

« Dor de tine » est une expression roumaine intraduisible : j’ai le mal de toi, je t’aime à la folie… C’est aussi l’expression positive artistique et vitale de l’âme roumaine.

Je n’ai pas connu mon père : il a été arrêté par la gestapo à Nice, en 1944, 10 jours avant ma naissance. Conduit à Drancy, il est parti dans le convoi 73 avec 878 hommes, le 15 mai 1944, pour disparaître quelques jours plus tard. Mon père, Isaac Abramovici, Izu, et ma mère, Sylvia Wisner, Sisi, tous deux juifs, roumains et musiciens, se sont adressés entre 1939 et 1940 plusieurs centaines de lettres au moment où mon père était mobilisé an France comme volontaire étranger, tandis que ma mère était restée à Paris. Je décide de revenir sur les lieux évoqués par ces lettres. Le film commence alors que la guerre est déclarée.

Les frontières commencent à se fermer, mais chacun fait comme si la grande offensive hitlérienne allait épargner la France. Izu, lui, n’a plus que quatre années à vivre. Mireille Abramovici

22h30 Cinéma en plein air : Projection sur écran géant place de la Mairie

de TOUKI BOUKI, de Djibril Diop Mambéty, (Sénégal), 1973, 1h35′.

Le Voyage de la hyène :

Mory, jeune berger un peu marginal, et Anta son amoureuse, étudiante provoquante, viennent de partir pour Paris. Pour réaliser leur rêve, il ne leur manque que l’argent du voyage. Mory decide de se le procurer par des moyens peu orthodoxes.

Dimanche 9 juillet :

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs,

10h15 : « L’action filmée ou le laboratoire des kinoks » -tournages-.

LA MORT SE MERITE, DIGRESSIONS AVEC SERGE LIVROZET, de Nicolas Drolc (France), 2017, 1h37′. Avant-première nationale.

Le film brosse un portrait intime de Serge Livrozet, figure de la contre-culture française des années 70, ancien plombier, ancien perceur de coffres forts, fondateur avec Michel Foucault du Comité d’Action des Prisonniers, écrivain autodidacte et militant anarchiste.

12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : « L’action filmée ou le laboratoire des kinoks » -tournages-

« Vous êtes ici ou le monde vécu ».

CE DONT MON COEUR A BESOIN, de Chantal Richard

(France/Sénégal), 2016, 1h17.

Que faire de ses rêves quand on a vingt ans dans un petit village isolé du Sahel sénégalais ? En quête d’amitié, d’amour, de liens avec l’étranger, Ibrahima, Djiby et Abou se construisent au fil des jours une vie parallèle sur Facebook. Bouteilles à la mer ? Journaux intimes ? Leurs publications et leurs recherches sur les réseaux sociaux sont leur seul lien avec le reste du monde – notre monde dont ils se savent exclus dans la réalité.

JIKOO, LA CHOSE ESPEREE, d’Adrien Camus et Christophe Leroy (France/Sénégal), 2014, 52′. Films présentés par leurs auteurs.

Les habitants de Bakadadji, village situé dans un parc national du Sénégal, cherchent à se faire financer des clôtures pour défendre leurs champs des animaux protégés qui, d’année en année, ruinent leur récolte. Au fil de cette quête, ces agriculteurs revendiquent la reconnaissance d’un mode de vie rural auquel ils sont profondément attachés. Immergé dans le quotidien du village, ce film parle d’une rencontre qui n’aura pas lieu, et en creux, du regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix.

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17h : Concert musique classique à l’église de Laignes

par l’atelier de Patricia LEBLANC

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Parallèlement à 17h45 : « A PROPOS DE L’EDUCATION POPULAIRE : RENCONTRE AVEC GUY AUBART (figure majeure de l’éducation populaire en Bretagne), HENRI TRAFORETTI (groupe Medvedkine de Besançon) ET JEAN-PIERRE DANIEL (Le moindre Geste) ».

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19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h15 au VOX : « FETER JEAN ROUCH : 100 ANS D’UN ART VIVANT ».

Ciné-transe, ciné-plaisir ; documents rares et présences proches.

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Lundi 10 juillet :

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs

10h15 : « Vous êtes ici ou le monde vécu : depuis l’Afrique » (séminaire).

LES DEUX VISAGES D’UNE FEMME BAMILEKE, de Rosine Mbakam (Belgique/Cameroun), 2016, 1h16′.

Table ronde avec Rosine Mbakam, Agnès Mouchel, Chantal Richard, Jocelyne Rouch et Adrien Camus.

Ce film raconte le retour d’une jeune femme dans son pays d’origine, le Cameroun, ses retrouvailles avec sa mère, construites autour des espaces revisités de leurs deux vécus. Deux parcours se croisent autour des traditions qui ont fondé leurs personnalités. Face à face, ce sont deux générations de femmes qui se regardent, et elles échangent sur leur intimité, leurs souffrances et leurs choix de vie respectifs.

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12h30 : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : « La forge des outils : germinations, désirs de cinéma » : Benoît Keller, collectifs Sans Canal Fixe (Tours) et Cent Soleils (Orléans).

16h30 :« Vous êtes ici ou le monde vécu : depuis la Somme » (séminaire).

DES JOURS ET DES NUITS SUR L’AIRE, d’Isabelle Ingold (France), 2016, 1h20′.

Ce film dresse le portrait d’une aire d’autoroute perdue au milieu de la campagne picarde, un lieu comme dans un rêve, bruissant des pensées et des vies de ceux qui passent ou qui travaillent ici, mais aussi un lieu bien réel, véritable poste d’observation de l’Europe d’aujourd’hui où apparaît crûment la violence de la concurrence d’un marché unique, la nostalgie du déracinement et les solitudes.

FROMELLES, d’Aurélie Leporcq (France), 2016, 30′.

Il y aurait eu une bataille. Des champs jonchés de corps. Plus tard, bien plus tard, une découverte: des fosses. Des hommes d’un bout à l’autre de la terre se rencontrent et commémorent. Des rituels étranges. Le paysage change de couleur, il me dit: “Ils ne meurent pas pour un pays entier”. Aurélie Leporcq

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19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h : projection : FAIRE LA PAROLE, d’Eugène Green (France), 2015, 1h56′ -sous réserve-

Ils ont entre 16 et 35 ans et parlent la langue basque, l’apprennent à l’école et par le chant, espérant ainsi entrer en contact avec une culture que la société et l’histoire (le franquisme) ont étouffée. Le réalisateur les rassemble, les épaule, et l’on revisite avec eux tous les clichés romantiques constitutifs d’un imaginaire qu’ils tentent quotidiennement d’approcher. Bientôt ils ne formeront plus qu’une seule bande, un petit peuple avec sa langue amicalement revivifiée. Alors, dans la maladresse des mots, d’une grammaire qu’ils ne maîtrisent pas encore totalement, ces jeunes semblent lancer un appel aux suivants, d’où qu’ils viennent : Faites jaillir l’eau vive de la langue de vos aïeux, de vos paysages, de vos histoires, ne la laissez surtout pas disparaître ; entrez en résistance, au fond d’une grotte ou dans un journal, au milieu d’un pré ou dans un troquet, exprimez -vous et faites-la vibrer ensemble et partout. Leur langue remonte ainsi lentement le cours du film pour venir jusqu’à nous spectateurs, nous interrogeant sur ce qu’on a perdu, inattentifs, et sur les combats qu’il nous reste à mener. Marianne Amaré

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Mardi 11 juillet :

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : Journée professionnelle des exploitants de Bourgogne Franche Comté

Inscription à cette journée sur le lien ci-dessous :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScgTKmUkkCmExZeQo_Rea_3S5ADuf8Nw3BfG3pYtSIlqAY8xg/viewform?usp=sf_link

Mini Convention « Le Pacte », présentation par Laurence FIERE, programmatrice

9h45 : Projection en avant-première :

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 Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2017

Date de sortie 20 décembre 2017 (1h 55min)

 Un film de Sean Baker (réalisateur de Tangerine)

  Avec Willem Dafoe, Bria Vinaite

  Genre Comédie dramatique

Moonee a 6 ans et un sacré caractère.
Lâchée en toute liberté dans un motel de la banlieue de Disney world, elle y fait les 400 coups avec sa petite bande de gamins insolents.
Ses incartades ne semblent  pas trop inquiéter Halley, sa très jeune mère.

En situation précaire comme tous les habitants du motel, celle-ci est en effet trop concentrée sur des plans plus ou moins honnêtes pour assurer leur quotidien…

11h45 : Rencontre des exploitants de Bourgogne-Franche-Comté avec Olivier Bitoun,  responsable de l’Association « Ciné-phare » qui en Bretagne innove en matière d’exploitation et de diffusion cinématographique.

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13h : repas chaud salle des fêtes offert (sur réservation)

14H15 : Projection en avant-première :

quediosnosperdoneFestival Beaune 2017

Prix du jury San Sebastian 2016

Goya du meilleur acteur 2017

Date de sortie 9 août 2017 (2h 06min)

Un film de Rodrigo Sorogoyen

Avec Antonio de la Torre, Roberto Álamo

Genres Policier, Thriller

Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI. 

C’est dans ce contexte hyper-tendu que l’improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l’enquête sur un serial-killer d’un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d’agir dans la plus grande discrétion…

16h30 : Projection en avant-première :                CORPS ET AME

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   Ours d’or au festival de Berlin 2017

Date de sortie 27 septembre 2017 (1h 56min)

  Un film de Ildiko Enyedi

     Avec Morcsányi Géza, Alexandra Borbély

     Genres Drame, Comédie

     Nationalité hongrois

Un homme et une femme se désirent mais ne communiquent que dans leurs rêves.

18h30 : line-up et fin de la convention

Parallèlement à partir de 14h30 : «L’action filmée ou le laboratoire des kinoks» : derniers tournages et montages sous la direction de Jean-Louis Le Tacon avec la complicité de Jean-Christophe Bouvet.

Et :  Ateliers salle Paul Chavance pour 20 personnes :

  • 14h30 : « DE L’ARGENTIQUE COMME MODE SPECIFIQUE D’ECRITURE ». animé par Philippe LIGNERE.

  • 17h : «La forge des outils : germinations, désirs de cinéma» :

    Karine Guiho avec « MEMOIRE EN FRICHE », accompagnée de sa monteuse Marianne Amaré. Séance animée par Patrick Leboutte.

19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h : SEANCE DE CINEMA EN EXPANSION /PERFORMANCE DE CINEMA

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La Séance de cinéma en expansion ou Action théâtrale et Filmique est une performance qui brise le cadre routinier de la séance de cinéma. Elle suscite un spectacle inédit, au déroulement improbable truffé d’impromptus, d’actions surprenantes, d’incidents déconcertants dont les spectateurs eux-mêmes sont les protagonistes. La séance de cinéma glisse vers le happening : le lieu, les gens, les machines, les objets, le temps deviennent acteurs d’une pièce improbable. Il s’agit de réinventer la séance de cinéma, de mettre un peu de lumière dans les salles obscures.

La présence en invité « surprise » de Jean-Christophe Bouvet, célèbre acteur (le Satan de « sous le soleil de Satan », le père de Marion Cotillard dans les « Taxi »…) apportera un peu de sel à cette haute performance !

Mercredi 12 juillet :

En présence de Jean-Christophe BOUVET, acteur

SERVICES SACRÉS

9h : Petit déjeuner offert

9h30 : gymnastique des filmeurs,

10h15 à 12h30 : Atelier avec Denis GHEERBRANT autour de la projection de son dernier film : 

« CE QUE MALEI M’A DIT »

12h30 : barbecue place de la mairie et salle des fêtes (sur réservation)

14h30 : «La forge des outils : germinations, désirs de cinéma» : Atelier avec Alice Diop autour de son projet de film : « LES PASSAGERS DU ROISSY-EXPRESS« , adapté du livre de François Maspéro. Séance animée par Catherine Bizern et Patrick Leboutte..

19h : repas chaud salle des fêtes (sur réservation)

21h au VOX : Projection de « J’EN AI PAS POUR LONGTEMPS », comédie de Lou Dupontavice (Belgique-2017-12mn)

suivie de la projection du film de clôture : un classique avec Jean-Christophe BOUVET :

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LA MACHINE

Un film de : Paul Vecchiali

Avec Jean-Christophe Bouvet

Genre Drame

 

Un homme a commis un meurtre.

Il est jugé et condamné à mort.

Un rôle magnifique pour Jean-Christophe Bouvet, une interprétation magistrale qui a réellement lancé sa carrière avec la suite que l’on connaît…

Une manifestation organisée par PANORAMIC 21, avec :

Marianne Amaré (programmation, organisation), Lionel Dutrieux (responsable technique), Patrick Leboutte (direction artistique, programmation), Jean-Louis Le Tacon (animation, conception), Jean-Paul Noret (organisation, accueil), Andrea Paganini (aide à la programmation, responsable des coups de théâtre),

Avec l’aide de : Karen Clopin, Romain Leboutte, Simon Leboutte, Thaïs Lecauchois, Philippe Lignière, Caroline Lucic, Marie-Agnès Noret, Frédéric Roullier-Gall, Jean Sterck, Chantal Thierry, Marie-Dominique Tobiet, Pierre Tondre, Lucia Villon et Jean-Pierre Villon, ainsi que de tous nos hôtes, tous sont bénévoles. Nous les remercions.

Laignes n’existerait pas sans eux.

Merci aussi aux salariés de l’ASCLE et de PANORAMIC 21, Pascal, Alexandre, Morgane et Angélique.

La réalisation de ce programme a été possible grâce au soutien de nos fidèles et généreux partenaires :

Logos festivalfondationJRouchCentenaireJRouch